De la plus élémentaire assertion à l’exposé le plus construit, une parole ne se comprend que rapportée à la place et à l’histoire singulière de celui qui la pose. C’est là l’une des constantes majeures de la réflexion qui sous-tend les textes publiés sur ce site.
Le moins qu’on puisse en attendre est que cela s’applique à eux, et c’est pourquoi on trouvera sur le site une présentation succincte de mon itinéraire. L’intérêt n’en est pas dans les repères biographiques, mais dans le contrepoint entre une inscription sociale concrète et les présupposés au départ inconscients, puis implicites, et enfin peu à peu explicités qu’elle mettait en acte.
J’eusse pu le faire à la 3e personne, au risque de faire comme si l’on pouvait décrypter sa propre trajectoire avec le même détachement que si elle était celle d’un autre : cela aurait eu le mérite d’en souligner le statut, celui d’une reconstruction (nécessairement factice), pour un usage de publication , au sens étymologique de mise à disposition d’un public à qui seul revient dès lors la faculté de s’en servir à sa guise, y compris si sa guise est de n’en rien faire.
Mais le mieux est finalement, pour ne pas faire double emploi, de renvoyer
— d’une part aux textes de la catégorie « itinéraire », en ligne sur ce site,
— d’autre part au livre d’entretiens intitulé « Penser à partir de la pratique : rencontre avec Alain-Noël HENRI », dont on trouvera les coordonnées éditoriales en cliquant ICI
Dans tous les cas, il s’agit de réponses à des interviews, ou à des sollicitations dont je n’ai jamais eu l’initiative. S’ils sont évidemment rédigés à la 1re personne, j’espère que cela ne fera pas croire que je me prends pour l’auteur d’un parcours dont j’ai été, comme tout le monde, à la fois le produit et le sujet.
Alain-Noël HENRI